Climat scolaire et Compétences PsychoSociales, on fait comment concrètement ?
Favoriser un climat scolaire de qualité en développant les fameuses Compétences PsychoSociales, on fait comment concrètement ?
Le gouvernement s'intéresse de plus près aux Compétences PsychoSociales, au climat scolaire, à mettre en place des cours d'empathie, je m'en réjouis tellement !
Pourquoi je vous parle de CPS ?
Professeure des écoles durant 14 ans, je suis aujourd'hui Formatrice qualifiée en Discipline Positive®, Développeuse de Compétences PsychoSociales, Conférencière.
Ma mission (que j'accepte) : accompagner les professionnels de l'Education pour les aider à mettre en place un climat scolaire favorable à la réussite et au bien-être des élèves, et favorable aussi à leur propre bien-être.
Les CPS à l'école pour améliorer le climat scolaire
Le gouvernement déploie le programme pHARe sur l'ensemble du territoire pour lutter contre et prévenir les situations de harcèlement scolaire.
«Aucun élève ou étudiant ne doit subir de faits de harcèlement résultant de propos ou comportements, commis au sein de l'établissement d'enseignement ou en marge de la vie scolaire ou universitaire et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de dégrader ses conditions d'apprentissage". (loi de mars 2022)
Les choses progressent ! C'est génial !
Seul bémol (et pas des moindres), estimer qu'un enseignant peut enseigner l'empathie comme il enseigne des maths est bien loin de la réalité. Les CPS (comme l'empathie) se vivent, s'incarnent, s'expérimentent au quotidien. Les leçons théoriques restent dans la tête, alors que les CPS doivent atteindre le cœur.
La Discipline Positive® pour développer les
Compétences PsychoSociales et améliorer le climat scolaire.
Comme je le disais plus haut, les CPS ne s'enseignent pas, elles s'incarnent. Pour en faire un socle fondateur de sa posture professionnelle et impacter positivement le climat scolaire, la Discipline Positive® s'avère être un précieux outil. Elle permet de développer chez les élèves :
- autonomie
- coopération
- respect mutuel
- auto-discipline
- empathie
- …
Tout en épaulant les enseignants dans leur quotidien, sans surcharge de travail.
La posture enseignante
(promis, je ne parle pas de Yoga)
Comment développer les Compétences PsychoSociales des élèves en mobilisant la posture de l'enseignant ?
Être à la fois ferme et bienveillant, congruent (c'est-à-dire incarner soi-même ce que l'on souhaite développer chez les élèves) pour favoriser l’apprentissage par l’observation, tout en prenant soin de soi, être encourageant ... ?
Un beau programme qui vous fait soit rêver, soit vous interroger. Et pourtant, des outils et des solutions existent...
Prestations à destination des professionnels de l'éducation
- Tarifs sur devis -
Conférences
Conférence de présentation de la Discipline Positive®, pour donner envie d'aller plus loin ! Ou pas :)
Tout autre thème concernant la communication, le cerveau et les émotions ...
Formations professionnelles «Développer les CPS des élèves »
Sur 3 jours, vous vivez au rythme des théories élaborées par Alfred Adler (base théorique de la Discipline Positive®) mises en mouvement par les divers jeux de rôles et mises en situations, le tout pour mieux intégrer les principes et pouvoir les déployer en classe.
Formation qualifiante de Facilitateur Classe/Collectivité (FFCC)
Formation qualifiante de 13h minimum, via l’association américaine Positive Discipline Association (PDA). Mêmes principes adlériens, mêmes jeux de rôles ET EN PLUS, vous apprendrez à animer les activités du guide classe (offert pour l'occasion) pour être plus à l'aise devant les élèves. Vous devenez Personne Ressource pour votre établissement.
Formation de Facilitateur Petite Enfance (FFPE)
Formation qualifiante de 13h minimum - via l’association américaine Positive Discipline Association (PDA).
Avec le titre de Facilitateur, vous pourrez proposer des conférences et des interventions de 2h en Discipline Positive (parfait pour être une personne ressource dans votre établissement !). Faites un tour du côté de la Petite Enfance.
Autres formations à la journée
- Comprendre et agir face aux situations de violences et harcèlement scolaires
- Améliorer les relations avec les parents
- Communiquer de manière constructive
- Comprendre les émotions et le fonctionnement du cerveau (du jeune enfant à l'adolescent) pour favoriser les apprentissages
- Gérer son stress et prendre soin de soi pour prévenir l'épuisement professionnel
Interventions devant élèves
selon les besoins, co-construction de plusieurs séances (de la maternelle à l'université) en utilisant les activités du guide classe et autres ressources pour développer les CPS des élèves
Vous souhaitez en savoir plus ?
Cliquez sur le bouton pour découvrir le programme de formation sur le harcèlement scolaire pour les professionnels de l'Education.
Vous êtes intéressé.e par une conférence ou une formation au sein de votre établissement ?
Ce qu'en dit Cindy, professeure au collège...
"J'ai rencontré Aurélie lors d'une conférence et j'ai de suite adhéré.
J'ai beaucoup apprécié son professionnalisme, le côté non culpabilisant de ses interventions et son expérience personnelle qui vient enrichir ses connaissances.
J'ai suivi ses ateliers parents qui me sont utiles au quotidien et cela m'a donné envie de mener un projet avec mon établissement scolaire.
Dans le cadre de mon travail j'ai suivi les ateliers pour les profs.
Chaque atelier était une bouffée d'oxygène et cela m'a énormément apporté grâce à de simples outils faciles à utiliser. Le déroulé de la formation permet de découvrir les outils et de les vivre pour faciliter leur utilisation en situation réelle.
Encore merci Aurélie ! "
FAQ
Le système scolaire permet-il l'empathie ?
Petit point de définitions : Empathie = Faculté de se mettre à la place d’autrui, de percevoir ce qu’il ressent. Sans pour autant en être affecté soi-même
≠ Compassion : dont on partage la souffrance
Alors oui ou non ? Quel est votre point de vue ?
Je dirais que ce n'est pas le système scolaire qui est en jeu, mais ceux qui travaillent directement et indirectement auprès des élèves. Il est prouvé que les jeunes enfants (1 an, 1an ½, 2 ans) ont une tendance naturelle et spontanée à l'empathie. Ils vont simplement aider un autre enfant ou un adulte qu'ils perçoivent en difficulté, comme lui ouvrir la porte ou lui ramasser un objet tombé. Si cette qualité se perd avec le temps, sans doute est-ce parce qu'ils la voient moins dans leur quotidien. Arrivés à l'école, selon leurs vécus et leur tempérament, cette compétence est plus ou moins présente et plus ou moins active.
Les enseignants, comme tout adulte gravitant autour des enfants, peuvent aider les élèves en faisant preuve eux-mêmes d'empathie, à leur égard et à l'égard de tous (activation des neurones miroirs). Jusqu'à l'âge de 10 ans environ, cet apprentissage se fera par observation et par le cœur, l'aspect affectif et émotionnel jouant une grande place encore. Plus tard, il sera possible de passer aussi par la réflexion des élèves, tout en restant un modèle d'empathie, pour faciliter l'apprentissage.
Empathie, compassion, neutralité, recul émotionnel ... et les apprentissages ?
Les sciences du développement de l'enfant sont formelles : un enfant qui a développé des compétences psychosociales (ou socioémotionnelles), aura plus de facilités dans ses apprentissages scolaires. Le lien ?
Quand un enfant est en prise avec ses émotions (une colère non identifiée mais qui ressort par de la violence verbale voire physique, un mal-être diffus car il se sent comme bloqué dans un rôle de victime, un tempérament joyeux et excité, qui manifeste régulièrement (trop) une demande d'attention (et la liste peut être longue...), il est comme accaparé par son état intérieur. Son cerveau est mobilisé sur autre chose, impossible d'être dans un rôle d'apprenant, et encore moins d'élève. Les adultes ne peuvent pas (et ne doivent pas !) protéger les enfants de tout ce qui pourrait les affecter. Mais ils peuvent leur apprendre la résilience (La résilience est la capacité d’une personne ou d’un groupe à se développer bien, à continuer à se projeter dans l’avenir, en présence d’événements déstabilisants, de conditions de vie difficiles, de traumatismes parfois sévères, d’après un document publié en 2000 par la Fondation pour l’enfance), qui passera par l'identification puis l'acceptation d'une émotion, la recherche de solutions quand on se sent bloqué, écouter (et être écouté) etc. Une fois ces compétences en route, l'élève se sent plus en confiance avec un adulte chaleureux et attentionné, et donc prêt à se mettre au travail.
De l'utopie pensez-vous ? Et pourtant ! Je l'ai moi-même expérimenté avec mes nombreux élèves cobayes. Et les résultats sont édifiants. Mais pas magiques. Il faut s'accorder plusieurs mois pour commencer à percevoir les effets en classe.
En fait, on a tout à y gagner.
Les émotions qui débordent, comment fait-on ?
Argh... Ce sont des situations qui arrivent. Trop souvent certainement. À ce stade, il y a 2 chemins possibles :
- l'action (et non la réaction)
- l'anticipation
Pour l'anticipation, l'idéal est d'expliquer succinctement le fonctionnement du cerveau aux élèves (expérimenté par mes soins dès la PS de maternelle). Vous pouvez vous aider de la démonstration du Dr Daniel SIEGEL avec le cerveau dans la paume de la main (sur youtube). En parallèle, expliquer le rôle d'une émotion. Ce serait un peu long dans ce paragraphe, je vous invite à une conférence sur le sujet ! Et enfin, établir la nécessité d'un temps de pause positif, celui qui permettra à l'élève de se recentrer et de retrouver son calme intérieur rapidement (un petit coin douillet en classe, un câlin proposé... à construire avec le groupe classe). Du coup, quand l'émotion surgit, l'enseignant n'est pas dépourvu ! Il a le recul nécessaire pour ne pas absorber l'émotion de l'élève, il peut lui proposer le temps de pause positif. Quand l'enfant aura recouvré son apaisement, en reparler sera nécessaire pour mettre en avant ce qui a bien fonctionné et ce qui pourrait l'être d'avantage.
Pour l'action, mon conseil (j'en ai peu mais celui-là me paraît utile) : surtout mettez-vous à distance émotionnellement. Ce n'est pas contre vous, ni forcément à cause de vous. A ce moment précis, l'enfant est en souffrance quelque part. Il a plus besoin de connexion, de lien humain, que de correction de son comportement ou de moral (« Connexion avant correction. » Jane NELSEN). Un psychiatre a un jour dit à une amie infirmière : « Soyez le roc sur lequel la vague déferle. ». Cet élève n'a momentanément pas accès à son cortex pré-frontal donc il n'est pas en mesure de réfléchir. Il a avant tout besoin d'un repère calme et contenant pour permettre à l'émotion de passer plus rapidement. Ensuite vous en discuterez.